Pendant plusieurs années, des initiatives d'Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (EVRAS) ont eu lieu dans les établissements scolaires de FWB sans pour autant être instituées et généralisées.
En 2002-2003, une étude réalisée par PROMES-ULB et les FUNDP démontre les inégalités de ces initiatives : divergence des thématiques abordées, différence en termes de temps dédié, disparité entre écoles, ...
Le 12 juillet 2012, l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle est officiellement inscrite comme faisant partie des missions de l’enseignement obligatoire. Ceci constitue une étape importante, car elle constitue une reconnaissance officielle de la nécessité d’intégrer l’EVRAS tout au long de la scolarité.
Afin de coordonner sa mise en œuvre, la Communauté française, la Région wallonne et la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale ont conclu un protocole d’accord en juin 2013.1
Ce protocole précise que la mise en œuvre de l’EVRAS en milieu scolaire vise à :
Promouvoir le libre-choix, le respect, la responsabilité envers l’autre et soi-même et l’égalité dans les relations amoureuses et les pratiques sexuelles des jeunes ;
Permettre aux enfants et aux jeunes de construire, parallèlement à leur développement psycho-affectif, des compétences personnelles en vue de leur permettre de poser des choix responsables ;
Prévenir la violence dans les relations amoureuses, et sur un plan plus général dans les relations entre les jeunes ;
Déconstruire les stéréotypes sexistes et homophobes ;
Prévenir les grossesses non prévues ;
Réduire les infections sexuellement transmissibles notamment par l’information sur les moyens de protection et de dépistage.
Suite à ce protocole, la ministre de l’Enseignement a, via une circulaire, demandé aux établissements scolaires de prendre des initiatives en matière d’EVRAS, et a recommandé de l’intégrer dans un projet d’établissement, incluant les centres psycho-médico-sociaux (PMS), les services de Promotion de la Santé à l’Ecole (PSE), les Centres de planning familial et les associations thématiques.
Malgré ces différentes actions, l’EVRAS est encore loin d’être généralisée dans les établissements scolaires. Les acteurs et actrices réalisant de l’EVRAS formelle ou informelle ainsi que les enfants et jeunes interrogé·es, en 2021, s’accordent sur la nécessité que cette EVRAS soit abordée, à minima, au sein de tous parcours scolaire. Pour ce faire, les Stratégies Concertées EVRAS, depuis leur création, ont :
Revue de littérature et compilation des référentiels nationaux et internationaux en EVRAS ;
Revue de la littérature sur les méthodologies de récolte des besoins des enfants et des jeunes en matière d’EVRAS;
Dossier sur les stades du développement psycho-affectif et sexuel des enfants et des adolescent·es ;
Méthodologies et récolte, par tranches d’âge, de la parole des enfants et des jeunes tant sur les thématiques que la manière et le contexte favorable pour aborder l’EVRAS ;
Synthèse des recommandations des enfants et des jeunes pour une EVRAS épanouissante ;
Organisation d’ateliers participatifs afin de récolter la parole des acteurs et actrices réalisant de l’EVRAS formelle ou informelle;
Co-construction d’un guide des contenus EVRAS.
1 Fédération Wallonie-Bruxelles. Protocole d’accord entre la Communauté française, la Région wallonne et la Commission Communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale, relatif à la généralisation de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) en milieu scolaire, 20 juin 2013. https://www.evras.be/fileadmin/user_upload/9/2013_-_FWB_-_Protocole_d_accord.pdf