Depuis le 12 juillet 2012, l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle fait partie des missions de l’enseignement obligatoire. C’est une étape importante, car elle constitue une reconnaissance officielle de la nécessité d’intégrer l’EVRAS tout au long de la scolarité.

Afin de coordonner sa mise en œuvre, la Communauté française, la Région wallonne et la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale ont conclu un protocole d’accord en juin 2013.

Ce  protocole précise que la mise en œuvre de l’EVRAS en milieu scolaire vise à :
●    promouvoir le libre-choix, le respect, la responsabilité envers l’autre et soi-même et l’égalité dans les relations amoureuses et les pratiques sexuelles des jeunes,
●    permettre aux enfants et aux jeunes de construire, parallèlement à leur développement psychoaffectif, des compétences personnelles en vue de leur permettre de poser des choix responsables,
●    prévenir la violence dans les relations amoureuses, et sur un plan plus général dans les relations entre filles et garçons,
●    déconstruire les stéréotypes sexistes et homophobes,
●    prévenir les grossesses non désirées,
●   réduire les infections sexuellement transmises, dont le VIH et le papilloma virus, notamment par l’information sur les moyens de protection.
Il consacre donc aussi l’importance d’élargir le cadre de l’éducation sexuelle pour inclure aspects sociaux, relationnels et familiaux, dans la droite ligne des recommandations de l’UNESCO.

Suite à ce protocole, la ministre de l’Enseignement  a demandé aux chef·fes d’établissement scolaire, via une circulaire, de prendre des initiatives en matière d’EVRAS, et recommande de travailler avec les centres psycho-médico-sociaux (PMS), les services de Promotion de la Santé à l’Ecole (PSE), les Centres de planning familial ou des associations thématiques.

Malgré ces avancées, le chemin était encore long. En effet, l’EVRAS est encore loin d’être généralisée dans les établissements scolaires, et les difficultés abondent sur le terrain.

Alertées par de nombreuses associations et acteur·ices de terrain sur ce constat, les instances politiques se sont remises autour de la table pour écrire un accord de coopération plus contraignant et instaurant des objectifs clairs, entré en vigueur en septembre 2023.
– Les écoles ont l’obligation d’organiser au minimum une animation EVRAS de 2 heures en 6ème primaire et en 4ème secondaire soit 4 heures sur l’ensemble de la scolarité ;
– Ces animations devront être dispensées par des structures labellisées par la FWB ;
– Cette labellisation est soumise à une obligation de formation pour les animateurs et animatrices qui sont des professionnels de l’EVRAS ;
– Ces formations devront être suivies auprès d’opérateurs spécialement reconnus en cette matière ;,
– Le Guide pour l’EVRAS vient en soutien aux animateurs et animatrices. (Si vous avez des questions au sujet de ce Guide, référez-vous à notre FAQ sur celui-ci).